Philippe II dit « Auguste », né le 21 août 1165 à Paris et mort à Mantes le 14 juillet 1223, est le fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne. Il est associé à la couronne au printemps 1179 et devient le septième roi de la lignée des Capétiens directs à la succession de son père en septembre 1180. L'agrandissement du royaume qu'il opère sous son règne long de quarante-deux ans, fait d'un territoire essentiellement réduit à l'Ile de France un empire imposant dont la superficie a plus que quadruplé, grâce à de nombreuses conquêtes militaires et des alliances bien pensées.
La rivalité entre Philippe et les Plantagenêts, Henri II d'abord puis son fils Richard Coeur de Lion, les amène à de nombreux conflits, dont certains en territoire berrichon. En 1187 Philippe entre en Bas-Berry avec son armée, prend Graçay et Issoudun et assiège Châteauroux avant de traiter avec Henri plutôt que d'engager une bataille contre son armée. En 1188 le roi de France s'empare de Châteauroux, Buzançais, Argenton, Levroux, Palluau, Le Châtelet, La Roche-Guillebault, Culant et Montluçon. En 1195, les armées de Philippe Auguste et de Richard Coeur de Lion se rencontrent près d'Issoudun, et en 1196 Richard prend et détruit le château de Vierzon. Philippe Auguste reste l'un des monarques les plus admirés et étudiés de la France médiévale, en raison non seulement de la longueur de son règne, mais aussi de ses importantes victoires militaires et des progrès essentiels accomplis pour affermir le pouvoir royal et contrôler la hiérarchie féodale. La transmission héréditaire de la couronne de France prend son origine à sa mort, puisque pour la première fois dans l'histoire de France, le fils du roi hérite du royaume sans qu'aucune disposition n'ait été prise du vivant du souverain régnant.
Au début de son règne, Philippe continue le monnayage local à Bourges. Des circonstances exceptionnelles lui font émettre des deniers en dehors du domaine royal à Issoudun, dont la suzeraineté est enlevée à Jean sans Terre (entre 1200 et 1212), et à Déols en tant que baillistre de Denise de Déols, mineure (1206-1207). Deux étalons monétaires s'imposeront ensuite, d'abord le denier parisis dans la région de Paris et les territoires septentrionaux, puis le denier tournois après 1204 et la conquête des territoires français de Jean sans Terre.